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Petit patrimoine / Bief de l’ancienne boulonnerie - Vresse

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Description :

Bief, canal d’amenée de l’ancienne boulonnerie.
Construction massive en béton munie d’éléments métalliques.
Le bief détourne une partie du Ruaumoulin et l’ensemble de l’ouvrage mesure +/-13,80m de large.
Il est constitué, notamment, de 3 vannes métalliques, juxtaposées sur toute la largeur du cours d’eau, et munies de système d’ouverture à crémaillère. Derrière ces vannes, se situe un canal en béton de +/-68m de long.
Derrière la vanne centrale, on distingue quatre bassins en béton.
Derrière la vanne de gauche, une rampe en acier (+/- 6,60m de long et 45 cm de large) est encore visible (échelle à poissons).

 

Environnement :

Le long du Ruaumoulin, en bordure d’une forêt de feuillus, non loin de l’hôtel l’Eau vive.


Etat de conservation :
Construction en béton relativement en bon état.
Les deux plus petites portes sont très rouillées. La plus grande en bon état.

 

Date de construction :

Vers les années 1890-1895

 

Historique :

« La fabrique de tabac »
Vers les années 1890-1895, les deux frères Emile et Jean-Baptiste Poncelet firent construire à cet endroit une petit usine, spécialisée dans la conception de boulins (d’où le nom “boulonnerie”) et  de vis. Le docteur Denoncin, du « Bois Jean » à Bohan, avait prêté une somme d’argent assez importante aux frères Poncelet pour investir dans l’affaire. Un jour, Denoncin à court d’argent sans doute, exigea le remboursement de la dette, mais il ne put l’obtenir. C’est ainsi qu’il entra en possession de l’usine construite avec ses deniers. Voyant cela, on raconte d’Emile Poncelet alla le noyer dans le ruisseau de Petit-Fays, en dessous de « Pont Maxine », à 100 mètres à peine de leur petite usine. Jean-Baptiste, quant à lui, partit s’embaucher dans une usine française et on n’entendit plus parler de lui. L’usine fut ensuite agrandie et reconvertie en fabrique à tabac. Pendant la guerre 1940-1945, Hallet de Corbion racheta les bâtiments et commença à y fabriquer des cigarettes et du tabac, une activité florissante pendant la guerre, notamment grâce à la contrebande. Les cigarettes « Tellah » (Hallet lu à l’envers) étaient alors composées plus d’un mélange de tabacs étrangers que de « Semois ». La guerre terminée, la fraude disparut par la même occasion et ce fut la fin de la prospérité pour la fabrique de Vresse. Par après, Well acheta l’usine pour entreposer du tabac que lui vendaient les planteurs de la région. Il y a quelques années, on la transforma en un magnifique hôtel, « L’Eau Vive », qui ouvrit ses portes en 1966. Les vacanciers qui séjournent là actuellement, envoûtés par les murmures du ruisseau de Petit-Fays et charmés par le calme et la beauté de la nature environnante, ne se doutent peut-être pas que ce bâtiment qui les accueille fut, à une certaine époque, une usine florissante.

 

Références :

Guy Gilquin, Si tu savais, mon village, Saint-Hubert,
Yvon Barbazon, “La boulonnerie de la Semois”, dans Terre D’Herbeumont et Orchimont, n°47.

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Bief de l’ancienne boulonnerie - Vresse
Canal d'amenée