Petit patrimoine / Croix d’occis - Alle

Description :

Cette croix, témoin d'un événement du passé, a été réalisée en mémoire d'une dame qui s'est noyée dans la rivière à proximité du pont sur la Semois, près de l'actuel hôtel Charme de la Semois.

La croix est scellée dans le mur clôturant la propriété privée de l’hôtel Charme de la Semois.

La croix est en pierre; sa partie inférieure est décorée d'une palme inclinée sur le bras droit (vers la Semois) et de 3 roses. Exceptée la base, chaque extrémité se termine en pointe striée. Chaque bras de la croix mesure 10cm de large et la partie inférieure, 30cm.

Environnement :

Scellée dans un mur de pierres, le long d'un chemin jouxtant la propriété de l’hôtel Charme de la Semois et descendant au gué. Ce chemin est en contrebas de la Grand-route.

Etat de conservation :

Bon.

Date de construction :

Après le 22 mai 1921, jour de la noyade et sous le sacerdoce de l'Abbé Dacosse qui a exercé jusqu'en 1926.

Historique :

Récit intitulé 'Noyade d'Aug^ne Poirier (Mère Guite) :

"Le dimanche 22 Mai, 1921, au matin, grand émoi dans la Paroisse : Augustine Poirier, Veuve Maziers, qui donnait, depuis un certain temps, des signes non équivoques d'aliénation mentale, trompa la vigilance de sa fille Sidonie, chez qui elle habitait et alla se noyer dans la Semois, à un endroit situé à une cinquantaine de mètres au-dessus du Pont et où il n'y avait presque pas d'eau, au point qu'on se demande si elle n'est pas morte de congestion plutôt que d'asphyxie par submersion. Comme je la savais pertinemment folle - j'étais allé la voir 3 jours auparavant - et qu'elle pratiquait, je l'ai enterrée religieusement.

Un mois après, son Fils, Georges Maziers, en manipulant un détonateur Boche, le fit exploser, et, par suite de cette explosion, eût trois doigts fortement abîmés, la main déchiquetée et reçut des blessures superficielles un peu sur tout le corps; son transfert immédiat à l'Hôpital civil de Namur où il a été opéré a été ordonné." (1)

Références :

1 : Archives paroissiales de Alle qui se trouvent au presbytère consultées début des années 2000 par Madame Cécile Poncelet-Moyersoen de Alle.