Petit patrimoine / Usoir - Laforêt

Description :

Sur une longueur de 9 mètres et une profondeur de 2 mètres, avec un allongement de 2,40 x 2,10 devant l'accès garage, la devanture d'une ancienne habitation est réalisée selon la technique des pierres « en cresse » ou « sur chant ».

Toute la surface a été reconstruite par l'habitant de la maison, sur base de pierres du pays diverses (schiste, phyllade, quartzophyllade) posées sur chant sur un lit de gravillons/ciment/sable.

Environnement :

Villageois, en bord de route

Etat de conservation :

Très bon, reconstruit en 2015

Date de construction :

Au vu de la date générale de construction des fermes tricellulaires villageoises, XIXè siècle ou antérieur

Historique :
Dans nos régions agricoles, les abords des maisons et fermes se limitent au mieux à un genre de « trottoir » qui longe la façade et éventuellement un pignon. Il permet de garder les pieds secs en passant d’une entrée à l’autre du bâtiment. C’est sur cette partie protégée, parfois abritée d’un auvent aussi, qu’on entrepose fagots, bois de chauffage, outils, véhicules ou que l’on dispose éventuellement un banc. Souvent la zone de franchissement de l’étable est également couverte de pierres pour éviter que des ornières ne se creusent lors du passage de chariots et autres véhicules lourds. On recouvre vraiment ce qui est nécessaire ce qui explique que les cours sont rarement pavées ou alors très partiellement.

Pour couvrir le sol on utilise la pierre naturelle locale disponible dans la région concernée. A Laforêt on utilise des lames rectangulaires ou des déchets de schiste dressés sur chant mais ailleurs ce seront des galets, des pavés de grès ou de calcaire, … selon le type de roche qu’on y trouve.

D'autres endroits du village (abreuvoir du bas, chemins vicinaux) sont également couverts de pierres de schiste sur chant (« en cresse »).

Le fait de revêtir les abords de l’abreuvoir et de la fontaine, lieux humides par leur fonction, permet également que les ni les villageois ni les bêtes ne pataugent dans la boue. Quant aux chemins vicinaux, on peut supposer qu’ils étaient recouverts de schistes pour permettre le passage récurrent de véhicules et éviter également la formation d’ornières. Source : Province de Luxembourg – Domaine du Fourneau St Michel – Laure GLOIRE (Documentaliste)